Patrimoines
L'art des retables baroques dans le Lot
Le département du Lot compte plus de 200 retables ou tabernacles protégés parmi les Monuments historiques datant des 17e et 18e siècles. La carte ci-dessous ne prétend pas être exhaustive mais propose une sélection d’œuvres illustrant la richesse et la diversité de l’art baroque dans le Lot.
Église Notre-Dame de l’Assomption (Carnac-Rouffiac), retable du maître-autel.
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Les retables sont la forme d’expression favorite de l’art baroque aux 17e et 18e siècles. Dans le chœur ou les chapelles des églises, ces meubles plus ou moins grands sont la pièce maîtresse de la liturgie catholique. Véritables livres ouverts à l’attention des fidèles, illustrant par l’image les personnages saints et paraboles de la Bible, ils sont aussi un catalogue des techniques et savoir-faire de leur époque, ébénisterie et sculpture, peinture et dorure.
Chapelle Notre-Dame des Neiges (Gourdon), retable du maître-autel.
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Conquis par l'art baroque, les 17e et 18e siècles sont une période de création extrêmement prolifique pour les églises de France et d’Europe.Éloigné des grands pôles intellectuels et artistiques, le Quercy n’échappe pourtant pas à ce vaste courant créatif : les principales cités de la province abritent notamment des ateliers de sculpteurs.
A Gourdon, l’atelier de la famille Tournié fabrique ainsi de nombreux retables empreints d’une religiosité populaire pour les églises du diocèse de Cahors, sorties ruinées des guerres de Religion.Dans ces églises rénovées, parfois reconstruites, le retable devient la pièce maîtresse de la liturgie catholique. Les représentations peintes ou bien sculptées qu’il arbore se font support du message évangélique.
Mais l’objet "retable" ne se résume pas à ce seul aspect. Pour remplir ses fonctions de décor, de faire-valoir de cérémonies religieuses, il revêt des formes, des matières et des couleurs extrêmement variées. Le retable est une œuvre d’art protéiforme !
A Gourdon, l’atelier de la famille Tournié fabrique ainsi de nombreux retables empreints d’une religiosité populaire pour les églises du diocèse de Cahors, sorties ruinées des guerres de Religion.Dans ces églises rénovées, parfois reconstruites, le retable devient la pièce maîtresse de la liturgie catholique. Les représentations peintes ou bien sculptées qu’il arbore se font support du message évangélique.
Mais l’objet "retable" ne se résume pas à ce seul aspect. Pour remplir ses fonctions de décor, de faire-valoir de cérémonies religieuses, il revêt des formes, des matières et des couleurs extrêmement variées. Le retable est une œuvre d’art protéiforme !
retro = derrière, en arrière tabula = table
Les racines latines du terme "retable" sont d’un grand secours.
À l’arrière de la table d’autel ou derrière l’autel, l'étymologie du terme insiste avant tout sur la situation de ce décor dans l'espace. Mais c’est indifféremment qu'il accompagne l'autel d’une chapelle ou d’un chœur d’église.
Nicolas Bru, Déborah Havet, 2005