Patrimoines
Châteaux et manoirs du Lot
Les forteresses médiévales de Castelnau-Bretenoux, de Mercuès, mais aussi les châteaux Renaissance d’Assier, Montal et Cénevières, sont depuis longtemps des figures emblématiques de l’histoire du Lot. Aussi incontournables qu’ils soient, leur présence sur le territoire ne peut s’appréhender sans la connaissance de la multitude d’autres édifices qui peuplent les vallées du Lot, du Célé, de la Dordogne et les franges abruptes des causses calcaires du Quercy.
Plus de 350 édifices ont été dénombrés à ce jour dans le Lot, la carte ci-dessous ne prétend pas être exhaustive mais propose une sélection d’œuvres illustrant la richesse et la diversité des châteaux du Quercy.
Plus de 350 édifices ont été dénombrés à ce jour dans le Lot, la carte ci-dessous ne prétend pas être exhaustive mais propose une sélection d’œuvres illustrant la richesse et la diversité des châteaux du Quercy.
L’héritage historique de grandes familles seigneuriales
Les Turenne, Gourdon, Castelnau, mais aussi Lapopie, Cardaillac, Hébrard, ou encore les évêques de Cahors, pour ne citer qu’eux, ont inscrit leur puissance féodale dans la pierre, en bâtissant donjons, tours de défense ou résidences de plaisance. Les agrandissements, les remaniements successifs des édifices mais aussi leur abandon, reflète la fortune, bonne ou mauvaise, des grandes familles qui ont fait l’histoire du Quercy.Marchands enrichis, et parfois anoblis, la grande bourgeoisie élève aussi ses repaires, manoirs et bories, lieux de villégiatures au centre d’exploitations agricoles qui prennent parfois l’allure de véritables palais urbains à la campagne, s’appropriant ici et là les codes de l’architecture défensive.
Des éléments structurants du paysage
Par leur position stratégique, perchés en hauteur sur des éperons rocheux, ou accentuant les reliefs naturels, les châteaux inscrivent leur marque dans le paysage, comme autant de points de repères familiers. De dimensions souvent modestes, les nombreux donjons carrés, parfois ronds, qui parsèment la campagne, sont bien plus des symboles de la féodalité que de véritables édifices défensifs.
Les environnements urbains préservés favorisent l’appréhension des bourgs castraux, ces agglomérations qui se sont développées au contact direct des châteaux, à proximité ou en contrebas de leurs remparts ou des chemins d’accès.
Nichées au creux des anfractuosités naturelles, les roques semblent faire corps avec les falaises calcaires. Edifiées semble-t-il pour la plupart aux 12e et 13e siècles, la tradition populaire leur a donné le nom de « châteaux des Anglais », souvenir légendaire de bastions pris et repris par des troupes ennemies. De nombreux trous de poteaux et encoches d’encastrement témoignent de la présence passée de dispositifs en bois, préexistants ou complétant les murailles de pierre que l’on peut admirer aujourd’hui.
Un patrimoine médiéval reconnu
L’inventaire des châteaux du Moyen âge, dressé depuis 2005 par le Département du Lot et la Région Occitanie dans le cadre de l’Inventaire général du patrimoine culturel, a recensé environ 350 édifices. Ce long et laborieux travail a permis en 2014 la publication de l’ouvrage Donjons et châteaux du Moyen Âge dans le Lot.
La plupart sont modestes, certains sont aujourd’hui ruinés et d’autres encore seulement connus par leur lieu-dit et les sources historiques. Leur prestige passe souvent inaperçu aux non initiés, mais leur connaissance globale permet désormais de mieux partager les richesses de notre histoire avec le plus grand nombre.
Textes issus de Châteaux et manoirs du Lot, carte touristique éditée par le Département du Lot en 2015.