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Les Dolmens de Miers

Localisation MIERS


Au départ de l’archéosite des Fieux, voyagez dans le temps et cheminez le long de dolmens du causse de Gramat. Au sud de Miers, le paysage vallonné, verdoyant, bocager, parcouru par des cours d’eau est caractéristique du « Limargue » et de ses terrains rendus imperméables par la présence d’argiles. Les terres y sont riches, propices à la culture et à l’élevage bovin. Au Nord, c’est le “Causse” où la roche calcaire affleure partout.


Point de départ : Parking derrière l'Archéosite des Fieux à Miers.


Précision : - Découvrez le patrimoine de ce circuit sur l’Appli « Circuits Lot & Dordogne » et sur les panneaux d’interprétation qui équipent le parcours avec une fiche téléchargeable sur : www.parc-causses-du-quercy.fr


Informations

Localisation Localisation : MIERS

Type d’itinéraire Type d’itinéraire : Pédestre

Niveau de difficulté Niveau de difficulté : Facile

Durée Durée : 2h30m

Distance Distance : 6.6 kms

Dénivelé Dénivelé : 110 m

Points d'intérêt


1 Archéosite des Fieux
Situé sur le causse de Gramat, le site archéologique des Fieux abrite une cavité naturelle utilisée comme piège à gibier par les hommes préhistoriques pendant près de 80 000 ans. La cavité contient aussi une grotte ornée de peintures et de gravures. L’Archéosite des Fieux témoigne des traces d’une occupation humaine qui s’étend sur plusieurs dizaines de millénaires et qui a investi différents lieux du site. Ce fut un important espace de chasse et d’habitat temporaire, depuis l’homme de Néandertal jusqu’à l’Homme moderne (dit de Cro-Magnon). Piège à faune pour le premier, abri et lieu d’expression artistique pour le second, les Fieux sont un site exceptionnel pour comprendre la vie matérielle et spirituelle des hommes préhistoriques, sur une longue durée. La grotte ornée fut la première découverte du site en 1964 par des membres du Spéléo-Club de Bergerac intrigués par un «trou de renard».


2 Le hameau de Barrières
Au sein du Causse de Gramat, les ruines du hameau de Barrières constituent un ensemble patrimonial quasi unique en Quercy n’ayant subi aucune modification depuis son abandon progressif au début du 20e s. Les crises agricoles et la Première Guerre mondiale ont conduit à sa désertion. Il comportait une dizaine de maisons avec leurs dépendances agricoles. Le hameau de Barrières tire son nom de son implantation en limite du domaine du prieuré Saint-Jean des Fieux (1297-1624), dont les bâtiments sont situés à moins d’un kilomètre. L’abandon du hameau est progressif : 47 habitants en 1911, 9 en 1921 et 2 en 1946. La dernière habitante permanente décède en 2001. La période de constitution du hameau est probablement postérieure au fonctionnement du prieuré. Depuis 2015, l’association Déclam restaure les bâtiments, notamment dans le cadre de chantiers européens. Le cadastre de 1824 permet de connaître la fonction des différents bâtiments aujourd’hui ruinés (étable, grange, maison) et leurs propriétaires.


3 Le dolmen de Barrière 1
Ce dolmen inclus dans un tumulus de 23m de diamètre ne possède plus la grande dalle horizontale qui le recouvrait (table). Il fait partie des 3 du secteur de Barrières. Son édification est datée d’environ 5000 ans. Les ossements et objets trouvés à l’intérieur dateraient de 2600 ans, témoignant de la réutilisation de ce type d’ouvrage. Du grec méga (grand) et lithos (pierre), le mégalithe désigne des blocs de pierres seules ou assemblées. Le mégalithisme est un phénomène qui est apparu dans le monde entier à diverses époques. En France, la monumentalité de ses dolmens et leur ancienneté ont fait de la Bretagne la région emblématique du mégalithisme. C’est cependant la région des Causses, du Quercy à l’Ardèche, qui offre la plus grande concentration au monde de mégalithes. Avec ses 600 dolmens et menhirs, le Lot est le 3ème département quant à la densité de ces monuments de pierre. La table manquante, où est-elle passée ? Si vous êtes un peu curieux un panneau vous donnera la réponse ! Vous en apprendrez davantage sur le mode de vie à l’époque des dolmens...


4 Les pelouses sèches
Les pelouses sèches sont ces étendues rases de plantes herbacées, parsemées d’arbustes, typiques des Causses où les sols minces et pauvres sont propices au développement de petites graminées. Ici, les terrains calcaires drainants accentuent la sécheresse estivale. Les pelouses sèches abritent une faune et une flore adaptées à ces conditions particulières. Les pelouses sèches sont les plus emblématiques des milieux naturels des Causses du Quercy. Issues de siècles d’interactions étroites entre l’Homme et la nature, les pelouses sèches racontent une grande partie de l’histoire de nos Causses : histoire naturelle comme histoire humaine. L’élevage principale activité ancestrale des Causses a façonné ce paysage si particulier, permettant à une multitude d’espèces remarquables et parfois rares de se maintenir encore aujourd’hui comme le Lézard oscellé ou l’Oedicnème criard mais aussi une vingtaine d’espèces d’orchidées différentes. Sans une pression de pâturage suffisante, qui limite la pousse naturelle des arbres et arbustes, les pelouses sèches évoluent vers une forêt de chênes pubescents.


5 Entre Causse et Limargue
Dans ce lieu se rencontrent 2 paysages contrastés : le Causse et le Limargue. Ce dernier, où est établi le village de Miers, se caractérise par ses paysages bocagers et verdoyants sillonnés de ruisseaux. Les causses sont de vastes plateaux calcaires où la roche affleure et l’eau circule essentiellement dans les profondeurs. Ici, la faille de Padirac sépare le paysage d’est en ouest. Cette ligne de contact entre les terrains fissurés du causse calcaire et ceux imperméables du Limargue, favorise la pénétration des ruisseaux sous terre. Le lieu où le cours d’eau disparait s’appelle une perte. A son aval, se forment ainsi des réseaux souterrains de plusieurs kilomètres. Par exemple, la rivière souterraine de Padirac.


6 Le dolmen de Sabadel
Au dolmen de Sabadel ne subsiste de la chambre funéraire que la dalle de chevet (pierre du fond, opposée à l’entrée) et le support latéral. Par contre son tumulus est encore bien visible. Les dolmens étaient des sépultures collectives. Ils ont été utilisés durant plusieurs siècles et ont connu de nombreuses inhumations successives. Au néolithique, les hommes ne sont plus nomades mais sédentaires : de chasseurs-cueilleurs, ils deviennent agriculteurs et éleveurs et produisent leur nourriture. Ils construisent des villages. Pour ce faire, ils vont déboiser de vastes clairières et utiliser le bois pour la construction des habitats. Avec cette sédentarisation, les hommes vont aménager des nécropoles pour enterrer leurs défunts donnant lieu à la construction de dolmens protégés par des tumulus. Ces derniers servaient à la construction de l’ensemble et notamment à déplacer la dalle de couverture. Lors de fouilles, des objets ont été retrouvé dans les dolmens, quelques exemples sont notés sur le panneau du PNR. Quels objets ont été découvert tout près à Alvignac et Gramat?


7 Le dolmen de la Pierre levée
C’est l’un des plus majestueux dolmens du Lot, inscrit aux Monuments Historique, il se distingue par ses dimensions et sa préservation. L'ensemble est dans un cairn (tumulus) de 2m de haut sur 25m de diamètre. La chambre funéraire est close par des orthostates (pierres dressées) de plus d’1,50m, la table pèse 20t, la dalle de chevet est taillée pour fermer la chambre. Nous finissons bientôt notre voyage à l’époque du mégalithisme, une époque bien lointaine et mystérieuse… D’ailleurs, il est amusant de relever un bel anachronisme concernant cette période, dans Les aventures d’Astérix et Obélix, initiées par Uderzo et Goscinny. Et oui, les Gaulois n’ont jamais taillé des menhirs ! Leurs histoires se déroulent à l’époque de Jules César, vers 50 avant JC alors que les menhirs sont érigés vers 3500-5000 ans avant JC. De même dans les croyances populaires, les Celtes ont construit les mégalithes, mais ils n’ont investi l’Europe de l’ouest que vers le 8e s. avant JC.




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